La légende d’Omer Thibodeau

Bienvenue sur ce blogue dédié à une figure extraordinaire, dont le nom résonne à travers les villages Bécancourois tel un écho mystique. Plongeons ensemble dans l’univers captivant d’Omer Thibodeau, ermite ayant jadis vécu sur les terres du Parc de la rivière Gentilly. À travers ces lignes, nous allons explorer les contours de sa vie, dévoiler les mystères qui l’entourent et découvrir pourquoi son héritage continue de captiver et de fasciner tant de personnes à travers la région. Préparez-vous à un voyage au cœur de l’histoire, où chaque détail révèle un pan de la vérité et où chaque récit résonne encore aujourd’hui avec une émotion inégalée.

Tout a commencé par une rivière. Une vieille rivière qui a creusé son chemin lors de la fonte des glaciers, ou plutôt, lors du retrait de la Mer de Champlain et du Lac Lampsilys.  Cette agitation a formé le sol du Parc de la rivière Gentilly et a permis à une famille d’ingénieux de s’installer et de profiter des richesses naturelles des lieux.

En 1893, la famille Thibodeau, famille originaire de Sainte-Eulalie, décide de venir s’installer sur les terres du Parc; ils deviennent, à ce moment les propriétaires de plusieurs terrains du Parc de la rivière Gentilly. Au fil des ans, les Thibodeau ont connu une certaine prospérité grâce au moulin à scie, à grain et à carder ainsi qu’à la mine d’ocre qu’ils y opéraient. Ils ont d’ailleurs desservi pendant plusieurs années la population de la région en frais de peinture (elle était faite à base d’ocre et était surtout utilisée pour peinturer les granges et bâtiments de ferme).  Puis un jour, les temps sont devenus plus durs et les membres de la famille ont commencé, petit à petit, à quitter les terres familiales. Cet exode a surtout débuté lors de la fermeture officielle de la mine d’ocre, cela, dû au décès d’un des propriétaires de la mine. Plusieurs années passèrent, et on oublia presque la prospérité de cette famille dans la région. Mais un homme, du nom d’Omer Thibodeau, habitait toujours les terres de sa famille, terres qui, dans certains cas, avaient été vendues à prix plus que raisonnables. On raconta, au village, toutes sortes d’histoires à propos d’un ermite qui vivait dans les bois… et cet homme était Omer Thibodeau.

Omer Thibodeau nait le 22 août 1894 au second étage du moulin à scie que son père Alphonse a acheté quelques années plus tôt. Il y vit et travaille pour sa famille jusqu’au décès de sa mère Rose-de-Lima après 1931. Par la suite, il vit avec deux de ses sœurs, Flore et Marie, dans la maison familiale jusqu’en 1942, année où les sœurs partent en résidence à Nicolet et où Omer vend tout le lot 10 du côté Sainte-Gertrude à Hervé Roy. Il va vivre auprès de sa sœur Rose-Anna à Sainte-Marie, mais lorsque celle-ci décède en 1951, il s’installe alors lui-même dans une cabane sur le lot 869 du côté de la seigneurie de Gentilly. C’est là qu’une nouvelle vie commence.

Omer, au départ de ses sœurs, s’installe dans une première petite maison sur la rive droite de la rivière Gentilly, au haut du talus. La première d’une petite série d’habitation qu’il construisit sur les lieux. Le bâtiment est bâti en planches de bois avec un toit en tôle. Une cheminée de briques se trouve du côté de la porte. Deux grandes fenêtres à carreaux sont également visibles en façade. Nous pouvons supposer que la porte et les cadres de fenêtre sont peints à l’ocre rouge. Ce camp brûle. Par la suite, il héberge chez sa sœur Rosanna, et son époux Edmond Deshaies, à Sainte-Marie-de-Blandford. C’est à ce moment qu’il devient bedeau de l’église et qu’il s’implique dans la collectivité. Malheureusement, sa sœur meurt en 1951. Ultérieurement, il travaille chez des fermiers de la région et jusqu’à Gentilly. Entre 1955 et 1964 environ, il habite chez la famille d’Albert Toutant et Alexandrine Dumont. Par moment, il retourne sur ses terres où une tente prospecteur est installée. Petit à petit il se construit un second shack.

Monsieur Marcel Toutant, fils d’Albert, rappelle en riant ses souvenirs de l’époque où Omer habitait chez ses parents. Alors tout jeune, Marcel allait parfois donner un coup de pouce à Omer pour aménager chemin, fossé et camp. Marcel devait alors coucher sur place, dans la tente, sur une base de lit en métal, pour poursuivre le travail le lendemain. Une journée, alors que l’homme et le garçon marchent pour rentrer au camps, Omer tue une marmotte et un porc-épic. De retour au campement, il prépare le porc-épic et le suspend haut dans le camp, prévenant l’approche des ours. Ensuite, il prépare la marmotte et la dépose dans un chaudron d’eau. Sur cela, ils vont se coucher…. En pleine nuit, Marcel est réveillé par des bruits… des grattements.  Les ours approchent. Omer sort… Marcel se réveille au matin. Des pistes sont visibles autour de la tente… Mais cela ne perturbe pas Omer et ils retournent travailler.  Vers midi, Omer va chercher du beurre dans sa chambre froide de fortune et il fait bouillir l’eau du siffleux. Après l’avoir bouillie, il fait frire les morceaux dans du beurre. Le jeune Marcel goûte avec appréhension au dîner…. et reste bien surpris de son désir d’en demander une seconde portion tellement il a aimé cela!

Omer Thibodeau est décédé en 1986, mais laissera à tout jamais sa marque sur le Parc!  Une chute porte son nom (la chute Thibodeau …ou la chute à Omer… ou la chute à Ti-Mer) au bout des sentiers 1 et 3, un site web expliquant en détail l’histoire de la famille Thibodeau, des panneaux d’interprétations, des artéfacts, des audioguides et, surtout, des souvenirs perdureront à tout jamais sur les terres du Parc régional de la rivière Gentilly!

L’Ocre

Étant situé sur une mine d’ocre, c’est de ce minéraux que proviennent les couleurs brunâtres et rougeâtres de l’eau des rivières Gentilly et Beaudet.  L’ocre est une matière minérale naturelle et colorante constituée d’argile pure et fine (kaolinite) et d’oxyde de fer. Sans traitement thermique, elle est de couleur jaunâtre (présence de goethite) à brun (présence de limonite) et rougeâtre (présence d’hématite). Toutefois, lorsqu’elle est chauffée, l’oxyde de fer réagit et donne différentes nuances de rouge. 

Les qualités de l’ocre ont été remarquées par l’homme depuis au moins 70 000 à 80 000 ans (Blombos en Afrique du Sud). Aujourd’hui, l’ocre est utilisée comme colorant dans divers produits tels que des colorants alimentaires, des cosmétiques, des produits plastiques, caoutchoucs, etc.

En plus de cette propriété couvrante, l’ocre ne réagit pas aux ultra-violets, n’est pas toxique et est peu coûteux.

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